Permettre à l'un de ses salariés de faire un tour du monde, tout en poursuivant à distance sa mission au sein de l'entreprise, telle est l'expérience originale testée par la société nantaise The English Coach (15 collaborateurs, 500 000 euros de chiffre d’affaires). L'entreprise accompagne les entreprises dans leurs projets à l’international en formant leurs collaborateurs à l’anglais. "Nous faisons travailler, partout dans le monde, une dizaine de coaches, dont l’anglais est la langue natale et qui sont diplômés pour enseigner l’anglais aux adultes. La formation se fait en visio et nous avons encore développé ce mode de travail à distance pendant la période Covid", expose Alison Hurley-Malhère, fondatrice et codirigeante de The English Coach. De ce fait, l’entreprise était dans une configuration favorable pour accéder à la demande d’un de ses salariés de découvrir d’autres horizons, tout en conservant son poste.
Une solution d’expatriation clé en main
En effet, depuis octobre, Grégoire Athanasopoulos, business consultant chez The English Coach, démarche les prospects et accompagne les clients depuis Bali où il a posé ses bagages pour trois mois. Il prendra ensuite ses quartiers sur l’île thaïlandaise de Ko Samui pendant quatre mois, avant de prendre la direction du Costa Rica, puis de Toronto, au Canada, où s’achèvera son périple d’un an autour du monde. "Cette expérience s’inscrit dans un projet à la fois personnel et professionnel de découvrir d’autres cultures et de perfectionner mon anglais. Je fais exactement le même travail commercial qu’à Nantes. Cela demande juste de bien organiser son agenda pour tenir compte du décalage horaire. Je réside dans un espace de coworking/coliving où je rencontre beaucoup de "digital nomades" comme moi. C’est très enrichissant", témoigne Grégoire Athanasopoulos. Lui et son employeur sont accompagnés dans cette démarche par la société nantaise Holiworking, qui propose une solution d’expatriation clé en main pour les salariés en poste.
Marque employeur
"Quand Grégoire nous a soumis son projet en nous parlant d’Holiworking, j’ai vérifié qu’il n’y avait effectivement pas de surcoût pour l’employeur. Ce qui est le cas. Nous lui versons son salaire brut chargé. Holiworking met en place l’avenant au contrat de travail, la protection sociale du salarié dans le pays et assure la gestion administrative", confirme la dirigeante. Le salarié bénéficie d’un accompagnement, comprenant, notamment, l’assistance pour les formalités administratives de départ. Il paie sur ses propres deniers le billet d’avion et le logement. "Un tel projet implique une confiance mutuelle entre le salarié et son employeur, ainsi que de maintenir la proximité grâce à des échanges quotidiens en visio. Mais c’est une très bonne formule pour attirer et fidéliser les salariés. Si cette expérience est un succès, nous soutiendrons d’autres collaborateurs souhaitant vivre une telle mobilité internationale", conclut Alison Hurley-Malhère. Membre d’IOC (International Ouest Club), la dirigeante vise un chiffre d’affaires d’un million d’euros d’ici deux ans, en élargissant son accompagnement des entreprises à l’international aux domaines administratifs et juridiques.
